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Das Ding / Studienamiddag van het GPP
La Chose, “Das Ding”, c’est ce à quoi l’être parlant est confronté dès son premier cri, un cri qui se répète dans chacune de ses paroles. Même s’il s’enferme dans son mutisme, la Chose – Res en latin qui donne réel – mobilise chez lui un jugement d’existence : “Il y a quelque chose”. Quelque chose qui le dépasse et l’inquiète, d’emblée et pour toujours. Mieux encore depuis toujours ! Comme si cette présence hallucinée était la carte forcée de la parole. Le terme d’hallucination ne renvoie pas ici à une perception sans objet, mais à une expérience dictée par le seul fait de parler. On pense inévitablement à la Mère qui vient se lover dans cette présence de la présence. Mais ne confondons pas trop vite ces deux préoccupations car “Das Ding” c’est aussi dans l’enseignement lacanien le
buisson ardent, l’étrange réel auquel est confronté Moïse. Celui-ci ne voit pas Dieu lui-même mais quelque chose, un buisson qui brûle sans se consumer. (Louis-Georges Papon)